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Re-tour en Indochine
20 décembre 2015

18-19 décembre : Kampot (Les Manguiers)

Une fois n'est pas coutume : 2 jours, 1 seul article. Mais la vie au ralenti de ces deux jours le justifie.

En effet, Les Manguiers sont à la fois une résidence volontairement rustique et un lieu de vie très confortable. Idyllique même. Notamment les terrasses au-dessus de l'eau et la grande paillotte centrale, où les repas sont pris au choix sur des canapés autour de tables basses, ou sur des tables à chaises normales. Le personnel, entièrement khmer (les proprio J-Yves et Phear et leurs quatre enfants vivent en effet la semaine à PP) est efficace et adorable. La nourriture est délicieuse et variée. Le paradis, quoi.

Et quel plaisir dans les bungalows d'être bercé par le froissement des palmes, les couinements des bambous, et les craquements des cocotiers. Et quel beau spectacle que cette grosse rivière, en fait un fleuve puisqu'il se jette dans la mer, pas tout-à-fait la Garonne à SteB mais presque, aux eaux cuivrées frisottées par le vent, et dans lesquelles on peut se tremper sans danger. Pas grand trafic, mais soir et matin une flottille de bateaux de pêche, colorés et pétaradants, vont et viennent entre leur port d'attache plus haut sur le fleuve et leurs lieux de pêche nocturne en haute mer.

Ce sont quatre gros moutons qui 'tondent' la pelouse de kikuyu. Trois ou quatre chiens 'de brousse' et autant de chats nains à la queue génétiquement tordue roupillent, baillent, ou se chamaillent autour des bungalows. De gros papillons tout noirs, qu'on prendrait pour des colibris, butinent les fleurs de passiflore. Et pour compléter l'animalerie, des grillons appliqués, surpuissants et synchrones rythment les heures nocturnes.

Coté température, nous sommes gâtés : un fort vent du nord les rabaisse sensiblement depuis deux jours, pas plus de 30 au zénith et seulement 20 la nuit ! Résultat, on n'a même pas besoin des ventilateurs dans les bungalows conçus 'sans clim'. Ca tombe bien d'ailleurs parce que j'ai depuis 2-3 jours un sérieux 'rhume', attrapé lors du chaud-froid intense du Palais Royal de PP... Et donc, le matin, pour le petit dej, nous sommes fringués comme...le jour du départ à Paris !!

Pour la clientèle, on ne peut pas dire que ce soit vraiment la grande foule. Une famille danoise de quatre, une jeune famille (caricaturale...) de Versaillais de quatre également, trois jeunes Françaises en balade de longue durée, un couple d'Espagnols, trois ou quatre Allemands, un Etatsunien à moustache et chapeau, et un couple de Canadiens anglophones de nos âges venus passer trois mois à apprendre l'anglais aux 30 enfants de la petite école toute proche.

Plein d'activités sont possibles : baignade, canoé sur le fleuve, balades à pied ou à vélo jusqu'à une dizaine de lieux répertoriés et pas trop éloignés (dont les salines et une ferme de poivre), possibilité de louer des motos pour aller plus loin, etc. Nous ne leur aurons pas beaucoup fait honneur, moi soignant mon rhume et Sue me soignant, à part ce soir où, pour l'arrivée de Gak, nous avons prévu une promenade fluviale de nuit pour admirer les lucioles.

Car Guillaume débarque ce soir, pour ce qui reste du week-end ; bus complets, taxi un peu cher pour tout seul, il a même pensé venir à scooter (!), mais a finalement trouvé une place dans le bus de l'après-midi qui arrive à 17h30-18h... Juste à temps donc pour les 'fireflies', le bon dîner de ce soir, une promenade et une trempette demain sur la plage de Kep (30 km), suivies d'un déjeuner de crabe, spécialité du coin, avant de rentrer tous les trois en taxi à PP demain soir dimanche 20 décembre.

Le voilà justement qui arrive, en passager sur une 'moto-dop' (taxi moto), juste à temps pour un somptueux coucher de soleil. Comme nous, il a mis un pull, "première fois au Cambodge". Nous blaguons, dînons, et embarquons à 19h avec une dizaine d'autres clients sur une grande pirogue. Il fait nuit, mais une presque demi-lune luit dans un superbe halo, et nous permet d'admirer les eaux calmes (le vent est tombé), les formes des collines qui se détachent à l'ouest, et la végétation luxuriante qui se découpe sur les deux rives. Bientôt la pirogue se rapproche de la rive et nous contemplons, incrédules, des centaines de lucioles scintillant sur les les branches d'arbres, les hautes herbes, et même sur l'eau, chacune à son rythme mais parfois de façon parfaitement synchronisée, évoquant à s'y méprendre des guirlandes de Noël... En rentrant, le long de la rive ouest, le piroguier allume sa lampe-torche et la dirige sur l'eau et ce sont des dizaines de petits poissons 'volants' qui sautent hors de l'eau et ricochent en scintillant... Jamais vu ça !

De retour sur terre, nous envoyons une petite vidéo de Noël à tous ceux de notre famille qui sont rassemblés à Paris pour le goûter traditionnel, et nous allons nous coucher...vers 9h !

     

     

     

     

     

 

     

     

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